Steff Tej en concert

Citoyens du monde

Jaquette de l'album Citoyen du monde - 2003

Citoyens du monde

Año de producción : 2003

Cantidad de pistas : 16

Lista de los titulos:


Yasmina (3:36)

Yasmina, dans mon camion je pense à toi
La route file mais je ne vois
Que tes beaux yeux sombres posés sur moi
Yasmina, j’aime te serrer dans mes bras
Sentir contre moi ton cœur qui bat
Yasmina tu es tout pour moi
Yasmina si je devais te perdre un jour
De la terre je ferais le tour
Jusqu’à ce que je retrouve mon amour
Yasmina, je serai là samedi soir
Et je t’emmènerai danser
Je ne me lasserai jamais de voir
Dans la musique ton corps s’enlacer
Yasmina, tu sais tu peux compter sur moi
Même la mort ne m’empêchera pas
D’être là quand il le faudra

Je Cours (3:08)

Sept heures sonnent à ma Timex
Je mets le cap sur mes baskets
Je parcours mon monoplex
Dura lex sed lex
Je ne voudrais pas rester
Coincé dans les blocs starting
Passer devant la télé
Le reste de ma vie en leasing
Et je cours man, oui je cours
Je surfe sur la vie pour ne jamais être à la bourre
Et je cours man, oui je cours
Sûr qu’à courir comme ça, je ne serai jamais pris de court
Je bouge de cet endroit
Quand je marche, à chaque pas
Une voix me dit tout bas
Mais qu’est ce que, qu’est ce que tu fous là ?
Alors je presse le pas
Sans regarder derrière moi
Pas facile de gagner
Quand t’as tout ce qu’il faut pour perdre
Endors toi, petit Joe
Laisse le monde là où il est
Le tien te tient lieu de ghetto
Laisse, laisse le couler
Demain tu presseras le pas
Sans regarder derrière toi
Une voix qui te dira tout bas
Mais qu’est ce que tu fous là ?

La Télé rend fou (2:56)

De drôles de choses passent par le petit écran
Un écrou pour la tête de chaque ruminant
Reality-show, pognon à gogo
Je te dis tout va bien (bis)
Pendant que la télé aliène le citoyen
Que de ce monde on nous dit que ce que l’on veut bien
Les ombres brunes se frayent leur chemin
En eaux troubles tels de grands requins
La télé rend fou, je te dis que la télé rend fou
Éteins cette merde avant qu’elle ne t’éteigne
La télé rend fou, je te dis la télé rend fou
Arrête cette merde avant qu’elle ne te flingue
Décrypter les infos est un travail de pro
Qui demande patience et travail d’impro
Reality-show, pognon à gogo
Autant de carottes pour crypter mon cerveau
J’ai l’esprit emmêlé, la télé rend fou
Je me sens contrôlé, la télé rend fou
Je me sens surveillé, la télé rend fou
Man, faut se réveiller, la télé rend fou
La télé rend fou, je te dis la télé rend fou
Éteins cette merde avant qu’elle ne t’éteigne
La télé rend fou, je te le dis la télé rend fou
Arrête cette merde avant qu’elle ne te flingue

Rude’N’Reggae (2:35)

Des tambours de l’Afrique aux faubourgs de
Kingston en Jamaïque
Des Caraïbes à l’Amérique, l’Europe via les îles
Britanniques
Envoûtant et magique
Apaisant, énergique
Le Reggae Music donne
Vibrations toujours bonnes (bis)
Le Reggae nous ramène aux vibrations de notre mère la Terre
Rocksteady reggae nous entraîne jusqu’à ce que nos sens se libèrent
Laisse entrer le Reggae quand à ta porte il sonne
Par la musique, évade toi de Babylone (bis)
Rebel Music, Music Revolution
Rebel music, Mental Evolution
Le Reggae Music beaucoup donne
Mais je n’oublie pas l’ouverture
Les Vibrations aussi sont bonnes
Dans d’autres musiques et cultures
J’aime le Jazz, j’aime le Gospel, le Rude, le Reggae, le Ragga
J’aime le Rock et la Salsa, j’aime le Rocksteady, la Bossa
J’aime le Bee Bop, le Hip Hop, la Pop, le Trip Hop
J’aime ce qui est cool de la Funk à la Soul (bis)
Rebel Music, Music Revolution
Rebel Music, Mental Evolution (bis)

La Descendance (3:55)

Pas de soucis, pas de problèmes
On a tous tendance à se prouver sa haine
La haine attire la haine, les mains attirent les poings
Les fusils les canons, les chars les avions
Le flingue entre tes mains est peut-être l’engin
Qui tuera un matin ton fils, ton frère, ton cousin
Entre les mains se tient de chacun son destin
Entre nos mains se tient le monde de demain
À chacun de savoir quel est le bon chemin
À suivre chaque jour pour essayer de faire les choses bien (bis)
Prendre conscience de ses actes
Agir dans le bon sens
Pour vous, pour la descendance
Le futur fera ce qu’on en fera (bis)
As-tu déjà pensé à la descendance ?
Aux valeurs à lui transmettre, à l’incidence
De tes actions, leurs conséquences, regarde la tendance
Le respect se perd, la mode est à la décadence
Prends conscience de tes actes, agis dans le bon sens
Car tu influences les jeunes qui jouent leur vie sur l’enfance
À chacun son histoire, tu n’as peut-être pas eu de chance
Mais demain se construit aujourd’hui
Prends soin de la descendance !
On lance un message aux jeunes adolescents
N’ayant que peu d’expérience dans leur sac à dos.
Laissant de côté la sagesse : dans une vie le gouvernail.
Réfléchir avant d’agir pour ne pas finir dans la faille
Nous tous, acteurs du présent, sommes les auteurs de l’avenir,
Pour nos gosses, faut qu’on bosse, pour assurer leur devenir
Seule façon d’agir sur le monde, agir sur soi-même
Le futur sera ce que toi et moi feront pour ceux qu’on aime !

En voiture avec toi (3:50)

Quand je suis en voiture avec toi
J’ai envie que les feux soient rouges et que plus rien ne bouge
Il n’y a plus rien que toi et moi
Et ces millions d’automobiles au cœur de la ville
Quand je suis en voiture avec toi
Je voudrais que tout s’arrête là (bis)
Toi et moi toujours comme ça
Quand je suis en voiture avec toi
J’ai envie d’un embouteillage, pas de paysage
Je ne vois que toi dans ces cas là
Comme un tout petit ange, son livre d’images
Quand je suis en voiture avec toi
Dans le flot des embouteillages, les klaxons font rage
Mais il n’y a rien que toi et moi
Pendant que grincent les rouages de notre nouvel âge
Quand je suis en voiture avec toi
Je voudrais que tout s’arrête là (bis)
Toi et moi pour toujours comme ça
Quand je suis en voiture avec toi

Tous Présents (3:11)

Pas de soucis, pas de problème
On est tous présents pour se dire qu’on s’aime
Pas de soucis, pas de problème
On s’étripe, on se tue, mais malgré tout on s’aime
Pas de soucis, pas de problème
On se vend des fusils, on se vend de la haine
On se vend des canons, se donne des raisons
De frapper le premier qui n’a pas la même opinion
Tous présents
Pour se dire que l’on s’aime
Tous présents
Pour se dire que l’on s’aime (bis)
Pas de soucis, pas de problème
On est tous présents pour se dire qu’on s’aime
On s’embrasse, on s’enlace et un jour on se lasse
De regarder le temps qui vient et puis qui passe
Je t’aime mon amour, nous deux c’est pour toujours
Pour toujours, c’est sûr tu partiras un jour
Rompant les liens sacrés d’un éternel amour
Pour un joli sourire, une histoire d’un jour
Tous présents
Pour se dire que l’on s’aime
Tous présents
Pour se dire que l’on s’aime (bis)
Pas de soucis, pas de problème
On est tous présents pour se dire qu’on s’aime
Mais quand les bras de chemise il faut relever
Qu’il faut mettre la main dans le porte-monnaie
Pas de soucis, pas de problème
Je sens que beaucoup déjà se sont désistés
À répondre à l’appel de la fraternité
À répandre l’amour plutôt que la stupidité.

Cette nuit (2:30)

J’ai rêvé cette nuit d’un putain de pays
Où simple était la vie sans guerre sans haine et sans conflit
J’ai rêvé cette nuit d’un coin de paradis
Sans sexisme sans haine sans xénophobie
Car chacun est un tout, riche de chaque couleur
La voix du cœur toujours te donnera le meilleur
Souris à ton prochain indique le compteur
Et tu récolteras la moisson de ton cœur
J’ai rêvé cette nuit d’un putain de pays
Où simple était la vie sans guerre sans haine et sans conflit
J’ai rêvé cette nuit d’un coin de paradis
Libérés de nos peines on avait construit
J’ai rêvé cette nuit d’un putain de pays
Où simple était la vie sans haine sans guerre et sans conflit
J’ai rêvé cette nuit d’un coin de paradis
Libérés de nos haines on avait bâti
… un coin de paradis
Je marchais dans un quartier, la musique sortait
De la cave au grenier en passant par le rez-de-chaussée
Les DJ envoyaient du Rock, du Rap et du Reggae
L’ambiance était Funky et les décors Groovy
Une fille assise là me sourit, se leva
Et me prit par le bras pour danser, faire la java
Ça sentait bon le ska, le houblon, la Salsa
C’était du haut en bas le règne de la joie
OK ! dans ce pays c’est pas très compliqué
OK ! dans ce pays loin ça va pas chercher
Faut dire que dans la vie si tu veux rigoler
Au moins pour cette nuit vaut mieux pas trop penser

Sunday Morning (4:14)

Ça me fait un peu chier l’effet du dimanche matin
Entre chien et loup, automne et hiver
Sur le pick up un vieux tube jamaïquain
Te rappelle à, me rappelle à mes souvenirs mon frère
Sunday Morning
Oh Sunday Morning
Sunday Morning
Oh, Sunday Morning
On a écumé des salles de billard
Toujours sur le bon coup man, sur le bon coup
Des bars, des gares et même des aérogares
Mais ça valait le coup man, toujours le coup
De refaire le monde au levé du soleil
Hébétés par une nuit sans sommeil
Dans notre jungle, c’était la liberté
Le monde était à nous, tout nous appartenait
Vivre vite, trop vite, trop court
Négocier les virages pour faire un autre tour
Puis un jour partir discrètement
Direction le cimetière des éléphants
Maintenant quand je vois se lever le soleil
Où que je sois, rien n’est jamais vraiment pareil
Ça me fait comme un vide quelque part chez moi
Les rues de ce monde ne sont plus les mêmes sans toi
Sunday morning
Oh, Sunday morning…

Alleluia (3:02)

Je n’ai pas Dieu, pas de Jésus
Pour guider mon chemin
Et si la vie m’a ainsi conçu
Ce doit être mon destin
La main de Dieu m’a frôlée
Sans jamais me toucher
Je n’en tire ni fierté ni culpabilité
Je ne suis pas plus un pêcheur
Que la plupart des prêcheurs
Ma guitare en bandoulière
Je parcours la terre
J’essaie de semer un peu de bonheur
Par la musique et dans la sueur
Si Dieu existe il est le regard qui redonne l’espoir
Tant de sang dans les livres d’histoire
Tant de sang au journal du soir
Tant de violence et si peu d’espoir
Laissent en moi tant de questions
Sur les enjeux les motivations
De chaque confession
Si Dieu existe il a le pouvoir de poser le poignard

La petite maison (3:00)

J’ai une petite maison
Un bout de terre et quelques pierres
On vit au rythme des saisons
J’ai ma place dans l’univers
J’ai une petite maison
Et à ma vie une raison
Une femme et puis des gamins
Qui courent après le chien
J’ai une petite maison (bis)
Il pousse autour de ma maison
Plantée en bas d’une colline
Quelque soit la saison
Des sapins et des aubépines
L’hiver est parfois sévère
Le printemps sait nous apaiser
L’automne a la douceur amère
D’un été qui ne veut pas s’en aller
J’ai une petite maison
Quelque part au fond de ma tête
Un frêle château de carton
Qui héberge ma solitude

La Voix du Coeur (2:49)

Je n’ai pas de leçons à te donner
De vérité à t’asséner
De précepte à t’imposer
J’ai pas de potion à te prescrire
De solution pour l’avenir
Ce que j’ai dans ma ligne de mire
Tes propres yeux pourront te le dire
C’est toujours dans ton cœur
Que tu trouveras le meilleur (bis)
Yo no tengo dinero
Pero tengo la musica
Creo que nuestro mundo
Sera lo que quereamos que sea
À toi de penser ce que tu voudras
De savoir ce qui est bien ou pas
Mais je me dis qu’ici bas…
C’est toujours dans ton cœur
Que tu trouveras le meilleur (bis)
J’ai seulement un micro
De la musique, quelques mots
Je te dis au passage
Je ne suis pas toujours sage
J’ai seulement un micro
De la musique, quelques mots
Écoute bien ce message
Il vient du fond des âges
Ce ne m’empêche pas de te dire ce que je pense de tout ça
Mais je te dis qu’ici bas, celle du cœur est la bonne voie

Yasmina Dub (3:53)

International Reggae Ragga Dub (3:54)

International reggae ragga dub (X4)
Le sound system
Balance la sauce
Les pieds se chaussent
Et se déchaussent
Les hanches balancent
Et se déhanchent
Noires et blanches
Sur la piste de danse
Les odeurs montent des calumets
C’est parti pour la danse de la paix
International Reggae Ragga Dub (X4)
Le MC system balance sa prose
Il est temps pour toi de faire la pause
Même si je sais tout n’est pas rose
Tout arrive à celui qui ose
Si tu as envie de l’inviter
N’attends pas que le show soit terminé
International reggae ragga dub (X4)
Cette nuit ta vie est dans le sound system
Demain t’auras le temps pour tes problèmes
Sur les fauteuils plastiques de l’assedic system
Tu verras dans le fond la vie est un poème
International reggae ragga dub (X4)

Merci Merci (4:38)

Je remercie la cogema
Pour tout ce qu’elle a fait pour moi
De bons repas et un toit
La sécurité de l’emploi
La préretraite a trente-cinq ans
Pour mon hospitalisation
L’assurance-vie pour les enfants
En cas de non guérison
Merci merci je remercie la cogema
Merci merci de tout ce qu’elle a fait pour moi
Merci merci je remercie la cogema
Merci merci de tout ce qu’elle a fait pour moi
Ses enfants l’école a gardé
La nature ses lacs et ses forêts
L’usine a ouvert a fermé
Mais les déchets continuent de s’entasser
Je remercie la société
Pour toutes ces générosités
Même si le prix à payer
Coule à flot par le robinet
Je remercie la cogema
Jamais en reste avec « ces gens-là »
De faire partager mon calvaire
A tout mes congénères
Tous égaux devant la …
Tous égaux devant la …
Tous égaux devant la cogema
Tous égaux devant la Mururoa
Tous égaux devant la cogema
Tous égaux devant Hiroshima
Tous égaux devant la cogema
Tous égaux devant la Mururoa
Tous égaux devant la cogema
Tous égaux devant Hiroshima
Tous égaux devant la cogema
Tous égaux devant la …
Tous égaux devant la …
Tous égaux devant la …
Tous égaux devant la …
Tous égaux devant la …mort

Urban Jungle (4:17)

Les odeurs du bush, au petit matin
Le soleil qui se lève, et réveille les tiens
Tout cela pour toi, tellement, tellement loin
Le marché et ses lois
À jamais changea ton destin
Urban
Urban Jungle (bis)
À quatorze ans à peine, un camion, un bateau
L’exil et les sirènes, de ce monde nouveau
Quatre saisons d’hiver se suivirent chaque année
Dans un rythme d’enfer, univers d’acier
Traversées d’un désert peuplé de blocs de béton
De passants aux faces austères, la violence en toile de fond
D’une civilisation qui se perd, avec le sens de la terre
Urban
Urban jungle (bis)
Tout une vie passée, sans papiers, rejeté
Dans la tempête de l’humanité
Après ce long chemin, enfin tu es rentré
Mais une vie d’humain suffit à tout changer
Ton pays maintenant, à jamais bouleversé
N’est plus pour tes enfants que béton et acier

Cobertura en la prensa


ROCK SOUND music & attitude

LES EJECTES Merveilles du monde

Depuis 1988, le groupe de Limoges injecte un vrai rayon de soleil dans la scène française. Le public apprécie. De cet échange, qui ne semble pas faiblir, naît une relation intense et passionnée qui a nourri « Citoyens du monde », le nouvel album des Ejectés.

Derrière ce titre se cache toute la symbolique du groupe. « Il est important de faire le point sur ce qui nous réunit » explique Steff, leader de la formation limougeaude. « Que ce soit en France, en Pologne, en Tunisie, en Espagne ou au Canada, je me sens citoyen du monde, en communion avec des gens que l’on rencontre, qui nous accueillent et viennent aux concerts. La plupart d’entre eux ont les mêmes attentes, les mêmes motivations (vivre en paix et en harmonie). Cette conscience d’appartenir au même monde où nous avons tous tant de choses à partager est pour moi primordiale » Ce discours, les Ejectés le tiennent depuis toujours. Depuis 1988, année de la formation du groupe. Une telle longévité relève de l’exploit. Mais qu’est-ce qui vous motive tant Les Ejectés ? « La foi. Non pas en Dieu (je suis athée) mais dans les gens : le plaisir de faire plaisir, de communiquer, de communier ; la foi en notre combat : celui d’être citoyen du monde parmi d’autres pour, dans la musique, faire aboutir nos projets. » Des projets où se mêlent créativité et social, passion et communication. Le ska et le reggae semblent d’ailleurs particulièrement appropriés pour ce genre de mission. « Je pense que les gens ont besoin de se retrouver et de faire la fête. Ca peut passer par plein de styles de musiques mais je trouve que le ska, le reggae et la soul sont, plus que d’autres, des musiques de l’âme et du cœur. » Avec ce nouvel album, le groupe s’est pris totalement en main, de l’enregistrement au mixage. « Musicalement, l’expérience nouvelle pour nous est dans l’utilisation d’instruments nouveaux (Saz, Didjeridoo) ainsi que d’autres effets (écho à bande). On trouve également plus de guitare sur cet album. Quant au mix, nous avons fait l’expérience d’une session unique d’une dizaine de jours en travaillant 24h/24 avec deux équipes se relayant, et la présence de tous au moment de la finalisation de chaque titre. Cette expérience fut extrêmement positive chacun apportant ces idées pour un travail commun. » Jamais le groupe n’aura été aussi soudé, à l’écoute de lui-même. Et donc du monde. FRANCK FREJNIK

RAGGA MAGAZINE

EJECTES : « Citoyens du monde »

Ce groupe se situe à la croisée du rock et du reggae. Comme Sinsémila et consort, et plutôt que de copier maladroitement les Yardies, les Ejectés ont préféré laisser couler le robinet de leurs influences plurielles pour recueillir le présent breuvage. Résultat : un cocktail varié ou le ska, le rock steady et le reggae répondent aux guitares. Ou la pêche du chant rock fait écho à un toastin’ à l’ancienne mais néanmoins énergique. Ils parlent de leurs visions du monde comme dans La télé rend fou ou dans Merci Merci ils expriment ironiquement une fausse gratitude au trust du nucléaire qui risque un jour de nous faire péter à la gueule ou au mieux nous empoisonner parce qu’on aime plus les bougies. Dans la petite maison (chez les Ingalls ?), ça commence comme un songe bucolique sauf que ce rêve est celui d’un déclassé qui n’a plus que ça pour vivre avec ou sans espoir. Les sentiments ne sont pas exclus avec l’ode à sa belle (Yasmina). C’est donc un ensemble de petite vignette à la sauce reggae rock qui exprime les flétrissures du quotidien et rien de tel qu’un peu de reggae pour éviter l’aigreur en attendant le cimetière des éléphants. GHOST DOG

ROCK N FOLK – Janvier 2004 – « Citoyens du monde »

Le bilan des Ejectés de Limoges est impressionnant : en treize ans, ils ont à leur actif des centaines de concerts torrides, six albums et des collaborations remarquées (Mad Professor, Dennis Morris). Présenté comme un carnet de route sur notre société vécue au quotidien, ce nouveau disque continue de privil��gier l’option jamaïcaine, à grand renfort de reggae-ska-dub haut de gamme, mais ne s’interdit pas pour autant d’intégrer cette mixture réjouissante des incursions du côté du rock et de la soul.

LONGUEUR D’ONDES

Ejectés « Citoyens du monde » (Les Disques Du Tigre)

C’est dans un cri d’amour pour Yasmina que commence le nouvel album des Ejectés. Steff Tej, compositeur, chanteur et guitariste a travaillé avec une vingtaine de morceaux pour réaliser cette création originale et pertinente. Ces seize titres présentent des chansons optimistes avec des messages simples tel que « Je surfe sur la vie pour ne jamais être à la bourre » ou encore « Je me dis qu’en bas celle du cœur est la bonne voie ». A travers cette musique entraînante aux couleurs du reggae, des idées plus engagées sont aussi exprimées : « J’ai rêvé cette nuit d’un putain de pays où simple était la vie sans guerre et sans conflit. » En bref, les Ejectés sont comme leur nom l’indique, loin du monde qu’ils essaient pourtant de critiquer doucement mais objectivement. GWEN RIOU